John Cusack : Hollywood, ce « bordel où les gens deviennent fous »
À l’occasion de la sortie du film Maps To The Stars, l’acteur américain John Cusack a décidé de faire comme
À l’occasion de la sortie du film Maps To The Stars, l’acteur américain John Cusack a décidé de faire comme son personnage (il incarne un thérapeute pas très tendre avec le milieu du cinéma) et dire les 4 vérités du monde sclérosé auquel il appartient. Et il a décidé qu’il allait être sans merci en mettant plus bas que terre cette industrie, cette usine qu’on appelle fièrement Hollywood.
« Tous les prédateurs accourent »
En faisant référence à son rôle, il révèle : « Los Angeles semble être un endroit où un homme peut dire qu’il est ‘coach de vie- médium-masseur’. Les gens cherchent à transformer leur douleur en art magnifique, mais ils veulent aussi être célèbres. Et il y a tellement d’argent à se faire, alors bien sûr, tous les prédateurs accourent.»
« Pour les femmes, c’est brutal »
Pire que les prédateurs et les gens qui veulent se faire de l’argent à tout prix, il y a cette peur de l’âge qui guette toute star féminine : « J’ai encore 15 ou 20 ans avant qu’ils ne se disent que je suis vieux. Pour les femmes c’est brutal. Bruce Wagner [le scénariste de Maps To The Stars] révèle que si vous avez 26 ans, vous êtes ménopausée. J’ai des amies actrices qui sont mises à la retraite à l’âge de 29 ans.Ils veulent juste ouvrir une autre boîte de filles sexy qui ont 22 ans, c’est presque du porno pour enfants. C’est bizarre bor***. »
« L’industrie se contente de dévorer les jeunes acteurs et de les recracher »
La star affirme même que le showbiz est devenu un broyeur : « les gens prenaient soin de toi quand j’étais gamin. Quand je suis arrivé à Los Angeles, Rob Reiner m’a dit ‘Venez séjourner chez moi’ Il m’a appris. J’ai travaillé avec [Al] Pacino. Pacino était du genre à venir vous parler et vous encadrer. Maintenant, c’est différent. L’industrie se contente de dévorer les jeunes acteurs et de les recracher. C’est difficile de survivre si on n’a pas son havre de paix.»
Il conclut sur une note acerbe : « Vous ne pouvez pas rien y faire, C’est un bordel où les gens deviennent fous. »
